9,53
€
9,53
€
3,51
€
3 129
€
108,5 10,2
%
Taux horaire minimum
conventionnel
Taux horaire Smic
Valeur
du repas
Plafond
Sécu
ILC
2
e
trimestre 2014
Taux de chômage
au 2
e
trimestre 2014
Juridique
Q
Information sur les allergènes
Les restaurateurs vont devoir, à partir du 13 décembre
prochain, informer le consommateur sur la présence
des 14 allergènes à déclaration obligatoire qui ont
été volontairement incorporés dans leurs plats. Les
décrets définissant lesmodalités de cette information
ne sont toujours pas publiés.
“Nous ne souhaitons
pas que nos cartes soient transformées en notices de
médicaments, anxiogènes pour nos clients”,
a déclaré
Hubert Jan
, président d’Umih restauration. Le syndicat
amilité auprès des pouvoirs publics pour que cette
information soit transmise oralement au client qui en fait
la demande.
“Cela demandera de faire un état des lieux
précis de tous les allergènes intégrés volontairement
avec réactualisation quotidienne. C’est un travail lourd
pour le professionnel,
a noté le président de la branche
restauration.
Surtout pour les artisans-cuisiniers, ceux
qui travaillent à l’ardoise et qui changent de plats et
menus tous les jours ou très régulièrement.”
Q
Information sur les contrôles d’hygiène
La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la
forêt du 13 octobre 2014 prévoit que les résultats des
contrôles d’hygiène soient rendus publics selon des
modalités fixées par voie réglementaire, qui n’ont
pas encore été définies. L’entrée en vigueur de cette
obligation est prévue pour le 1
er
janvier 2016. L’Umih est
particulièrement vigilante sur ce sujet pour éviter tout
risque de stigmatisation de la profession.
Q
L’e-réputation et les avis des consommateurs
Les hôtels et restaurants font partie des commerces
générant le plus d’avis en ligne, et se retrouvent
quelque fois confrontés à des avis négatifs. Au
lieu d’engager des procédures qui peuvent être
longues et coûteuses, Hubert Jan a recommandé
aux professionnels de répondre aux internautes, en
gardant à l’esprit que la réponse sera lue par le client,
mais aussi et surtout par une multitude d’autres
lecteurs, donc de clients potentiels. Le style, même
en cas de désaccord, doit rester poli et pondéré. Il
faut montrer que tous les commentaires sont pris
au sérieux, qu’ils soient positifs ou négatifs. Les
points positifs de l’établissement doivent être mis en
valeur. Ce retour attentionné est rassurant pour les
internautes qui lisent l’avis.
Congrès de l’Umih,
les grands thèmes abordés
NANCY
Chaque branche était réunie en ateliers pour deux jours de travail afin de débattre sur les dossiers spécifiques à leur activité.
PAR PASCALE CARBILLET
LES CAFETIERS
Le premier dossier abordé chez les cafetiers concerne
la réglementation des verres gravés et les contrôles
opérés chez certains professionnels.
“Dans les débits
de boissons, buffets, dans tous les établissements où
sont vendues les boissons à consommer sur place ou
à emporter, la contenance des bouteilles autres que
d’origine, carafes, flacons, verres et autres récipients en
service, doit être gravée sur les récipients eux-mêmes,
exprimée en litres, décilitres ou centilitres”
, prévoit un
décret-loi du 30 juillet 1935. Si cette réglementation était
tombée en désuétude, le développement de la vente du
vin au verre l’a remise au goût du jour. Pour les services
de la DGCCRF, le meilleur moyen de s’assurer qu’un
verre de vin ait bien la contenance précisée sur la carte
est d’avoir un verre gravé.
Laurent Lutse
, président
des cafetiers de l’Umih, a dénoncé l’application de cette
vieille réglementation et précise que les services de
la DGCCRF qu’ils ont rencontrés n’ont pas manifesté
la volonté de céder sur ce terrain et qu’enmatière
juridique, tant qu’un texte n’est pas abrogé, il est
toujours en vigueur.
Laurent Lutse a déploré l’absence de consultation des
organisations professionnelles du secteur suite aux
annonces relatives à la suppression de la réglementation
restreignant le nombre de licence de débits de boissons.
Selon lui, l’urgence n’est pas la création de nouvelles
licences IVmais la lutte contre le commerce illégal. Et
notamment d’imposer une formation aux associations
qui demandent une dérogation pour vendre de l’alcool.
Il s’agirait d’une formation de sensibilisation d’une
journée. La mission interministérielle de lutte contre
les drogues et les conduites addictives (Mildeca) et
l’Umih cafés, brasseries et établissements de nuit ont
convenu de travailler ensemble pour que la journée de
sensibilisation intitulée Réussir la fête, imposée par le
préfet des Pyrénées-Atlantiques aux associations du
département, soit étendue à l’ensemble du territoire.
Autre collaboration avec la Mildeca : la simplification de
la réglementation applicable aux débits de boissons.
De nombreuses dispositions sont obsolètes et d’autres
entraînent des difficultés d’application. L’Umih est
intervenue auprès de la Direction générale de la santé
(DGS) pour rétablir la licence de I
re
catégorie, regrouper
le vins et les alcools des groupes II et III dans une même
catégorie, et n’avoir que trois sortes de zones protégées
(écoles, stades et hôpitaux).
Lors du congrès
de l’Umih, les
ateliers ont été
particulièrement
suivis.
LES HÔTELIERS
Il ne fallait pas moins d’une matinée consacrée à l’accessibilité pour les établissements hôteliers. C’est sous
forme d’une réunion interactive avec les participants que
Nathalie Baudoin
, vice-présidente d’Umih hôtellerie,
a su rendre cette réglementation complexe accessible aux professionnels. Quant au président d’Umih hôtellerie,
Laurent Duc
, il intervenait en tant que modérateur pendant ces échanges.
L’obligation d’accessibilité porte sur l’ensemble des prestations proposées par l’établissement. Lequel doit être
accessible à tous les handicaps (visuel, auditif, mental et moteur).
Deux dates sont à retenir :
-
1
er
mars 2015
: remise au plus tard d’une attestation d’accessibilité de l’ERP s’il est conforme à la date du
31 décembre 2014 ;
-
27 septembre 2015
: remise au plus tard d’une attestation d’accessibilité ou dépôt d’un agenda d’accessibilité
programmé (Ad’Ap) pour les ERP non conformes qui doivent réaliser des travaux.
Le préfet peut accorder des dérogations aux règles d’accessibilité pour quatre motifs principaux : l’impossibilité
technique, architecturale, financière ou l’opposition des copropriétaires. Laurent Duc a précisé que la meilleure
des dérogations est celle obtenue pour motif technique. Il ne suffit pas d’avoir unmotif valable pour demander
une dérogation, il faut en faire la demande avec la procédure des Ad’Ap. Une fois le dossier déposé, s’il n’y a pas
de réponse sous quatre mois, le dossier est réputé accepté. Autre principe à retenir : si l’ascenseur n’est pas
accessible, il n’y a pas d’obligation à fournir un fauteuil adapté à l’ascenseur ni de faire de chambre accessible aux
étages.
“Les saisonniers ont beaucoup travaillé sur l’humain
et le social, c’était le fil conducteur du congrès,
déclare
Thierry Grégoire
, président des saisonniers de l’Umih
.
Et j’étais d’autant plus heureux de pouvoir en débattre
que je viens d’être nommé par l’Umih en charge du
social. Nous sommes toutefois opposés au compte
pénibilité parce qu’il y a aujourd’hui suffisamment d’outils
dans le code du travail pour sécuriser les parcours. Nous
avons aussi travaillé sur le décret plage, les rythmes
scolaires, le financement : sur ce dernier point, des outils
et de nouveauxmodes de financement apparaissent,
et il est important que nos professionnels puissent y
avoir accès, d’où un important tour de table durant le
congrès.Aujourd’hui, nos chefs d’entreprise sont très
agacés. Ils passent 80%de leur temps penchés sur tout
ce qui est administratif. Pire, il y a un total manque de
visibilité. Nous devons rester combatifs et optimistes. En
tant que saisonniers, nous travaillons aujourd’hui avec
toutes les branches. Notre spécificité, c’est la période de
fermeture.”
Saisonniers :
sujets transversaux, besoins pragmatiques
LES RESTAURATEURS
L’atelier a été chargé, de nombreuses réglementations supplémentaires étant à l’ordre du jour.
6 LuKMUJZM
Retrouvez les articles sur le 62
e
congrès de l’Umih en pages 4-5